La chasse aux kilos !
Quel que soit notre physique, nous pratiquons toutes et tous la chasse aux kilos. Et parfois, ce n’est pas joli-joli ! Les trop maigres veulent essayer de prendre du poids, les trop rondes veulent en perdre, sans compter les « j’dois perdre 500gr pour rentrer dans mon jean taille 36 qui est trop p’tiiiiiiiiiiiit » qui agacent les « j’ai arrêté de compter à partir du 10ème kilo à perdre » ! Les kilos superflus à abandonner sont une gageure, une vraie plaie, et devraient être un truc à bannir de notre vie pour l’éternité.
Le meilleur moment pour se peser, c’est le matin, quand aucun aliment n’est venu altérer votre poids et que vous pensez que seule votre nuisette en soie peut vous faire gagner 3 ou 400 gr si vous l’enlevez. L’équilibre de toute votre journée dépend de cet instant où vous baissez les yeux avec angoisse sur l’écran de la balance, et du nombre qui se veut révélateur de votre silhouette. Si vous avez perdu quelques grammes, vous vous sentez comme Kate Moss, mais si vous avez pris… Vous vous sentez comme un mélange entre Susan Boyle et Donatella Versace. Alors que votre quête est d’être plus fantastique que Megan Fox !
Mais les difficultés commencent réellement après le levé et la pesée. Tout au long de votre journée, vous êtes tentée, en permanence. On dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions, mais en fait, il est pavé de douceurs exquises sucrées et grasses auxquelles que nous n’avons plus le droit, et notre quotidien ne devient que frustration.
Par exemple, vers 10 h 30 quand vous voulez profiter d’une pause entre 2 dossiers un peu galères, et que vous hésitez entre un café serré et une tisane légère. C’est sucre ou pas sucre ? Miel ou pas miel ? Envie, pas envie ? Courage, pas courage ? Et puis c’est pareil au déjeuné. Hors d’œuvre, non ! Plat principal, non ! dessert encore moins ! Le tout remplacé, malgré l’envie de goûter à un peu toute la carte, par une salade composée de feuilles de chêne, de tomates et d’un œuf avec une vinaigrette au citron, engloutit avec frénésie, suivi de votre 28ème café, parce que quand vous essayez de maigrir, c’est comme d’arrêter de fumer, c’est d’une insupportable cruauté ! Ignorons le goûter, qui se transforme en une misérable pomme que pourrait vous proposer l’infâme sorcière de Blanche Neige. Pour le dîner, même combat qu’à midi. Et puis, la dernière torture quotidienne est de renoncer à votre petit plaisir du soir, au calme, après une horrible journée tendue : votre petit carré de chocolat au lait et noisettes, qui devient un vieux carré de chocolat noir 90 % de cacao sans sucre et sans aucune fantaisie…
Sinon, s’il y a tentation assumée, il y a des tarifs : un Paris-Brest = 45 mn de vélo. Un couscous = 1 h 30 de musculation. Un soda = 30 mn de marche. Etc… Il faut faire un choix : tentation assumée ou frustration.
C’est normal de perdre toute sa fraîcheur et son sourire quand nous luttons tout le temps. Moi, je suis encore plus névrosée que d’ordinaire, en période de calories restreintes. Je deviens une vraie psychopathe, et mes copines aussi. Si je veux mincir, les autres le doivent aussi : plus de gâteau, plus de charcuterie, de glace, de pain, de petit plat en sauce. Plus que des navets vapeur et un morceau de poisson maigre en papillote !
Kim Jong-un devient alors mon meilleur ami. Il est là, dans ma maison, dans les restaurants où je déjeune, dans mon bureau ; il est partout où je suis… C’est étrange non ?
Le pire sont les premiers jours. Quand en plus d’être en manque, vous ne voyez rien se passer. Quand vous avez l’impression que vous allez finir comme Ludvik dans La Plaisanterie de Kundera, que tout vous échappe, que vous allez mal finir, que vous allez vous vengeeeeeeeer… Quand tout vous rappelle la nourriture (les gens, les couleurs, les formes ou les odeurs), que vous avez l’impression que les autres ne font que s’empiffrer tout le temps, que vous finissez par être obsédé par la petite biscotte sans sel qui reste dans le paquet au fond du placard, voire par votre gel douche qui sent la vanille, et qui du coup, vous fait penser à un milkshake onctueux, et que même les publicités à la tv pendant le film du soir vous énervent car toutes axées sur la nourriture et les boissons…
En plus du régime, si vous êtes super courageuse et volontaire, vous pouvez y associer du sport du type running ou vélo d’appartement que vous pratiquerez assidûment le soir devant la tv (pour remplacer le chocolat) ou le matin avant d’embaucher (ce qui nécessite de se lever au moins 30 mn avant l’heure normal) ! Que de souffrances !
Quand enfin vous commencez à voir une réelle amélioration sur la balance et dans vos jeans, vous n’avez plus de mari, plus de progéniture, plus de boulot, plus d’amie parce que vous êtes devenue complètement dingue, bourrée de tocs, et que vous avez brutalisé tout ce qui est vivant et qui contrarient vos nerfs fragiles, eux aussi largement affamés…
Et surtout il y a ces agaçantes personnes qui vous expliquent que ce n’est pas un régime, mais que ce sont des habitudes alimentaires saines, que c’est bon pour la santé, et blablabla bla bla bla… Résultat, vous êtes à 2 doigts d’être fichée en tant que meurtrière sanguinaire ou comme psychotique dangereuse !
Le tout est de choisir son camp ! La ligne sans famille et sans amie, ou les rondeurs épanouies de la joie de vivre. Pour résumer, soit vous devenez Freddy Krueger des Griffes de la nuit, soit vous êtes Po, le Teletubbies rouge !
Chéri-Chéri ! Qu’est-ce que tu préfèèèèèèèèères ?
Une réflexion sur « La chasse aux kilos ! »
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Hahahaha ! Bon, à choisir personnellement je préféré laaaaargement Pô des télétubies x) Même si effectivement la guerre aux kiloGRAMMES est un véritable casse tête. Le monde est mal fait, pourquoi les choses grasses et sucrées sont-elles si bonnes? lol